Communiqué de presse actuel / Video de la Cérémonie de la remise des diplômes 2021

08-10-2021

VIDEO: https://www.youtube.com/watch?v=0t0KDJRgY9E

105 nouveaux spécialistes du commerce international

Experts dans l’échange avec les autres cultures — professionnels du commerce extérieur

Si le commerce extérieur suisse est de plus en plus connu du grand public, c’est en toute discrétion qu’un groupe d’experts hautement qualifiés a été formé ces huit dernières années dans ce domaine. Sur cette période, ce sont quelque 900 personnes qui ont pu décrocher l’un des diplômes convoités, de responsable ou de spécialiste du commerce international. Rien que cette année, 105 certificats ad hoc ont été remis.

    

Les formations continues lancées par Commerce Suisse et SWISSMEM, du niveau de l’examen professionnel et de l’examen professionnel supérieur, suscitent les convoitises. Elles ouvrent les portes de l’évolution de carrière dans le commerce extérieur, un secteur en constante mutation. Matthias Tobler, délégué du conseil d’administration de Scherer & Bühler, a expliqué combien les entreprises devaient être flexibles à cet égard en s’appuyant sur l’exemple du négociant en vin actif depuis 184 ans. En Suisse, 60% des crus consommés sont importés — essentiellement d’Italie, de France et d’Espagne —, tandis que 1% seulement des bouteilles helvétiques font l’objet d’exportations. Sur le marché national du vin, les sociétés adoptent aujourd’hui un comportement très libéral et compétitif. Mais cela n’a pas toujours été le cas, comme l’a ensuite souligné Matthias Tobler: «Les importations étaient autrefois soumises à des quotas par pays, il s’agissait d’un véritable commerce contingenté. Cela rendait les échanges transfrontaliers atones. Désormais, il existe en Suisse un contingent global de 170 millions de litres de vin, toutefois sous-exploité. En raison du changement de système, les courtiers ciblent désormais nettement plus les consommateurs.» Dans le même temps, il leur faut encore composer avec les rendements capricieux des récoltes.

Fondée en 1837, l’entreprise familiale Scherer & Bühler s’est développée depuis l’aménagement du tunnel du Saint-Gotthard en parallèle des voies de transports et des liaisons ferroviaires en Suisse. Le premier dispositif de remplissage a été installé en 1964. Matthias Tobler s’en réjouit: «Nous disposons à ce jour d’une capacité de remplissage de 18 000 bouteilles par heure.» L’entreprise importe les produits de 220 viticulteurs à travers le monde. En 1995, un entrepôt douanier ouvert, permettant également la réexportation, a en outre été mis en place. La production propre de vin a débuté en 2010 avec l’achat des deux domaines Grillette et Grisoni dans le canton de Neuchâtel. La culture est biodynamique. Depuis 2010, plus aucun insecticide, herbicide, ni fongicide systémique n’est utilisé. Tandis que le négoce est de plus en plus dicté par Internet, Scherer & Bühler mise dorénavant aussi sur le commerce de détail. Le premier magasin amiral a ainsi été ouvert à Bâle à l’automne 2020 et d’autres sont en prévision. Alors qu’auparavant, aucun envoi n’était réalisé en deçà d’une palette, toutes les commandes arrivant avant 16 heures sont maintenant expédiées immédiatement, pour une livraison au client dès le lendemain. Tobler l’affirme: «Le bilan que nous tirons de notre histoire est le suivant: le modèle d’affaires doit sans cesse évoluer. Jusqu’au début des années 90 environ, nous l’adaptions une fois par génération. Désormais, chacune d’entre elles doit le réinventer au moins deux ou trois fois. Le rythme des échanges est toujours plus soutenu, et les difficultés se multiplient. Les cycles sont raccourcis et les modèles d’affaires complexifiés.» Matthias Tobler a conseillé aux spécialistes fraîchement diplômés en commerce extérieur de veiller sur le «champion de la mondialisation qu’est la Suisse» et de rester intérieurement préparés à faire constamment face à de nouveaux défis et changements. Ses mots ont trouvé une oreille attentive parmi les lauréats. En effet, ce tournant symbolise également pour eux la passion qu’ils nourrissent pour le commerce extérieur.

Marc Leimann, 33 ans, déclare: «Nous devons trouver chaque jour des solutions inédites à de nouveaux problèmes. Rien n’est immuable. Il nous faudra toujours plus de savoir-faire.» Fort de ses connaissances étendues, il se sent, en tant que responsable de l’équipe des exportations, prêt à faire face aux prochaines phases de croissance de son employeur, le producteur de lubrifiants PANOLIN International Corporation. Le savoir récemment acquis lui confère une certaine confiance à son poste actuel dans l’entreprise, ce qu’il apprécie. Marc Leimann est arrivé premier de la formation continue de spécialiste du commerce international, avec la note de 5,3.

 Martina Bühler (Sempach Station) s’est classée deuxième, avec la note de 5.2. Elle est employée par Nolax SA, une entreprise qui exploite de nouveaux champs d’application et marchés de vente dans le secteur de l’adhésif. Martina Bühler dispose déjà d’une expérience de plusieurs années dans le commerce extérieur. Rétrospectivement, elle réalise: «J’ai eu la chance d’avoir progressé très tôt et travaillé de façon autonome à l’issue de mon apprentissage.» La formation continue de spécialiste du commerce international lui a permis de consolider et d’étendre ses connaissances. «Dans le cadre de mon activité, je suis en contact avec des personnes originaires de différents pays, je découvre d’autres mentalités et cultures. On appréhende mieux le monde à travers sa pratique professionnelle.» Martina Bühler souhaiterait lors d’une prochaine étape suivre la formation continue de cheffe du commerce international ou de responsable des ventes. Elle vise un poste d’encadrement ou la direction d’une équipe.

Lukas Wilhelm, 26 ans, travaille au sein de l’entreprise Omya, un fournisseur leader de minéraux industriels situé à Oftringen. Arrivé deuxième, avec une note de diplôme de 5.2, ce tout jeune spécialiste du commerce international a choisi ce cursus, car la Suisse est tributaire des importations et des exportations. «La formation continue de spécialiste du commerce international représente un premier pas pour moi. Elle me fournit un bagage pour progresser dans l’univers professionnel. J’aimerais me trouver au même endroit dans cinq ans, pour l’étape suivante, à savoir le brevet fédéral de chef du commerce international.» Lukas Wilhem est convaincu que la mondialisation continuera de s’intensifier: «La crise du coronavirus a engendré un resserrement des capacités de transport et une flambée des prix. Cela constitue un défi pour la Suisse.» Le contact avec d’autres branches, cultures et individus est un aspect du négoce qui le fascine.

Mirjam Schöni a achevé la formation continue de spécialiste du commerce international à la troisième place, avec la note de 5.1. Cette jeune femme de 24 ans nourrit un intérêt prononcé pour les exportations depuis le début. Son employeur, Serto AG, situé à Frauenfeld, fournit depuis 1952 des vissages destinés aux applications les plus diverses, telles que la technique environnementale ou l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique. L’entreprise dirige plusieurs filiales dans des pays européens, ainsi qu’aux États-Unis et en Chine. Mirjam Schöni explique: «Je voulais approfondir mes connaissances avec la formation continue. Je souhaite comprendre ce qui se passe quand les produits quittent notre société. Je trouve les exportations absolument passionnantes parce qu’elles sont très variées.» Elle se voit toujours dans ce secteur dans cinq ans, éventuellement à un poste à l’étranger. Le commerce extérieur offre de très nombreuses opportunités de carrière d’après elle: «Dès lors que l’on se penche sur le sujet dans ses jeunes années, que l’on suit des formations et que l’on s’accroche, c’est tout un monde qui s’ouvre. Car le commerce international revêt une importance toujours plus grande pour la Suisse.» Selon elle, compte tenu de la part élevée des importations et des exportations dans la prospérité helvétique, le libre-échange joue également un rôle clé. Elle affirme: «Sans le libre-échange, les importations et les exportations seraient bien trop complexes et ardues — le négoce ne fonctionnerait tout simplement pas.»

Loris Trecco, 34 ans, a débuté dans le commerce extérieur en tant que chargé des importations et des exportations. Il est heureux de mieux maîtriser les directives relatives au transport de marchandises transfrontalier grâce à la formation continue, et de pouvoir mettre ce savoir en application dans le cadre de son activité. Le contact international avec la clientèle est une grande source de joie pour lui: «Les autres cultures et mœurs représentent un défi, notamment en ce qui concerne la gestion du temps et la planification. C’est passionnant d’observer les liens qui unissent notre monde et la façon dont nous pallions chaque jour une distance importante avec le client.» Il est convaincu que la formation continue d’employé de commerce international va lui ouvrir des portes. Au cours des mois écoulés, il a fallu faire preuve d’une meilleure flexibilité qu’à l’accoutumée: «Du fait de la pandémie, nous avons constaté un ralentissement de l’économie. Certains clients ne passaient subitement plus de commandes. Les productions ont été suspendues. Les stocks nous sont restés sur les bras. Il était très difficile de gérer l’ensemble et également d’assurer la coordination avec la clientèle.» Il s’attend dans l’avenir à ce que le commerce international gagne en rapidité et en intensité, et à ce que la digitalisation simplifie les processus. Il perçoit de nombreuses opportunités pour lui personnellement: «En tant que chef d’équipe ou responsable du commerce international, il est possible d’atteindre énormément d’objectifs.»

Caroline Weber, 29 ans, avait déjà eu l’occasion de découvrir les importations et les exportations au cours de son apprentissage. «J’étais fascinée par toutes les directives qui régissent le commerce international. Les modifications sont constantes. La mondialisation croissante favorise l’émergence de nouvelles activités et réglementations. Cela rend le travail dans le domaine du commerce extérieur absolument passionnant. Il faut toujours rester à la page — également en ce qui concerne l’expédition des marchandises. La formation continue de spécialiste du commerce international m’a ouvert une multitude de portes. J’ai récemment emménagé à Lugano et, grâce au diplôme fraîchement obtenu, j’ai pu décrocher mon nouveau poste.»

Dans le cadre de la cérémonie de remise des diplômes, Martin Schuler, président de la commission d’examen pour les formations continues en commerce international, a souligné l’importance que revêtent les examens fédéraux pour l’économie: «Nous avons besoin d’experts de qualité en Suisse dans le domaine du commerce extérieur. Car c’est là le seul moyen pour les entreprises helvétiques de rivaliser avec leurs concurrents étrangers et d’avoir du succès dans leurs activités. La Suisse dispose à cet égard d’une grande opportunité pour l’avenir.»

Le Commerce Suisse est la fédération du commerce dont font partie plus de 33 associations professionnelles, soit 4000 entreprises au total. Le Commerce Suisse représente une politique libérale et celui-ci s’investit pour une Suisse forte. Avec 680 000 salariés, le commerce est le plus important employeur privé de Suisse. Plus de 38 000 places d’apprentissage sont proposées dans le commerce, aucune branche ne forme davantage d’apprentis.

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Dossier de presse:     https://share.iriswirz.com/s/Fk4Layr6z5djDcD

Vidéo:                       https://www.youtube.com/watch?v=0t0KDJRgY9E

Photos:                     Richard de Stoutz